La lutte contre l’extrémisme violent à travers le dialogue religieux est au centre de la 17 ème rencontre de l’initiative des religions unies (URI) pour la région du Moyen orient et de l’Afrique du Nord (MENA), qui se tient du 10 au 12 juin à Dakhla. Cette rencontre vise à mettre la lumière sur le danger de l’extrémisme violent auquel sont confrontées les communautés dans le monde entier et à renforcer les mécanismes susceptibles d’encourager le dialogue interreligieux et faire face l’extrémisme.
S’exprimant à cette occasion, le wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, a souligné que cette rencontre internationale vise à mettre en exergue le danger de l’extrémisme violent auquel sont confrontées certaines communautés dans le monde.
M. Benomar a également salué les efforts déployés par l’URI visant à consolider les valeurs de paix et de tolérance, notant qu’elle incite les citoyens à construire des ponts entre les différences religieuses et culturelles, à promouvoir la coopération permanente entre les religions et à mettre fin à la violence à caractère religieux.
Dans un discours vidéo diffusé lors de cet évènement, le président et fondateur d’URI, William Swing, s’est arrêté sur le concept de la violence et ses multiples facettes, soulignant la nécessité de mettre fin à la diffusion du discours incitant à la haine entre individus et groupes, rapporte l’agence de presse MAP. M. Swing a aussi appelé à éduquer les enfants dès leur plus jeune âge contre la xénophobie, notant que le meilleur moyen pour faire face à la violence est de tisser des liens d’amitié entre les différentes personnes du monde entier et de contribuer davantage à promouvoir les valeurs de paix et d’amour.
De son côté, le coordonnateur régional du URI-MENA, Mamoun Khreisat a présenté un aperçu historique sur cette organisation non gouvernementale internationale, fondée en 2000 par différentes personnes du monde entier, qui se sont réunies pendant cinq ans pour élaborer la charte de ce cette organisation.
M. Khreisat a, dans ce sens, expliqué que la charte de l’URI vise, en premier lieu, à concrétiser les principes du bien-être, de paix et de stabilité, en rassemblant les adeptes de différentes religions dans un cadre de fraternité et d’égalité, à travers des cercles de coopération. L’action de l’URI consiste à promouvoir une coopération interreligieuse quotidienne et durable et à mettre fin à la violence, a-t-il poursuivi.
Pour sa part, M. Naoufal Hamoumi, membre du conseil mondial des secrétaires de l’Initiative a relevé que cette rencontre, la deuxième du genre organisée au Maroc après celles de 2011 à Fès et Rabat, se penche sur les moyens à même de faire face à l’extrémisme violent à travers le dialogue religieux et sur l’examen du rôle des jeunes dans la lutte contre l’extrémisme interreligieux.
Cette manifestation constitue une occasion pour diverses institutions et organisations dans la région MENA, l’Amérique, l’Europe, l’Asie et l’Afrique pour s’informer du modèle marocain en matière de tolérance et de dialogue religieux, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a fait observer M. Hamoumi.
Au programme de cette 17 édition de l’initiative des religions unies pour la région MENA, figurent des sessions de dialogue, de débat et de partage d’expériences sur la prévention contre l’extrémisme violent, avec un focus sur les modèles de coexistence et de tolérance entre juifs et musulmans au Maroc et en Palestine.