Elle reposera en paix. Asmaa Hallaoui a rendu l’âme ce lundi 3 janvier 2022 dans une clinique privée de Casablanca, à l’issue d’un accouchement difficile. Sa mort survient plusieurs épisodes dépressifs majeurs et notamment une tentative de suicide, comme le rappelle effondrée, en pleurs, son avocate Me Meriem Idrissi. Asmaa a laissé derrière elle un enfant en bas âge et un nouveau-né.
Si le mari de la défunte, Mbarek, a pris son malheur en patience, la triste nouvelle de son décès n’a pas été digérée par son amie intime Sara Lmrass. « Puisse le tout-puissant rendre justice à cette femme morte des supplices qu’elle a subies », lance-t-elle, abattue.
Elle insinue non seulement son bourreau Taoufik Bouachrine, celui par qui le scandale est arrivé, et qui a été inculpé pour «traite d’êtres humains», «abus de pouvoir à des fins sexuelles», «viol et tentative de viol» à 15 ans de prison ferme, mais aussi un groupe d’experts du Conseil des droits humains des Nations unies qui avait appelé à la libération de Toufik Bouachrine, malgré ses crimes, dans un avis public qui a irrité la société civile marocaine. D’ailleurs, l’ancien ministre de la Justice Mohamed Aujjar avait de son côté reproché au groupe de travail de négliger les accusations des plaignantes et de confisquer leurs droits.
Asmaa Hallaoui s’est éteinte à l’âge de 31 ans. Elle était une des huit victimes de Taoufik Bouachrine.