Près de 18 mois se sont écoulés depuis le lancement officiel de la finance participative au Maroc. Selon une étude menée par l’Islamic Finance Advisory & Assurance Services (Ifaas), cette période était suffisante pour l’émergence de quelque 100 agences sur le territoire national et l’ouverture de 60 000 comptes auprès des banques et fenêtres participatives. L’ambition du secteur est d’atteindre une part de marché de 5% à l’horizon de 2024. Un objectif qui sera possible notamment à travers l’élargissement de choix en termes de produits et de services pour la clientèle, estiment les spécialistes du marché financier.
Fournissant les premiers statisitiques relatives au secteur et qui couvrent l’année 2018, Bank Al Maghrib avait rappelé que la « Mourabaha », contrat de vente par lequel la banque participative vend un bien mobilier ou immobilier de sa propriété à un client moyennant une commission, restait le financement de prédilection pour les usagers marocains et a représenté 85% de l’encours des crédits à fin 2018. La même année avait enregistré l’émission du premier Sukuk souverain dans l’histoire du Maroc, et qui avait porté sur un montant de 1 milliard de dirhams.
A rappeler que le marché mondial des finances participatives est estimé à 2.500 milliards de dollars à fin 2019.