La dégradation de la situation sociale des employés du secteur de l’éducation en Algérie pousse vers de nouvelles tensions sociales. En effet, à l’appelle de quatorze syndicats, les enseignants ont annoncé une grève générale de trois jours. Cette grève survient en protestation contre notamment le non-respect du ministère de tutelle de ses engagements et le climat délétère qui règne dans le secteur.
Parmi ces syndicats figurent l’union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), le conseil des enseignants des lycées d’Alger (CELE), le syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), ainsi que le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST).
Les grévistes exigent, entre autres, l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs du secteur et des conditions de travail à travers notamment l’augmentation des salaires, la révision complète du système d’indemnisation, le rétablissement du droit à la retraite sans condition d’âge, la suppression de la double gestion des écoles primaires et de leur affiliation au ministère de l’éducation nationale, ainsi que la titularisation des travailleurs des corps communs.
À rappeler que ce secteur est devenu le théâtre de grèves répétitives. Le 18 avril, des centaines de travailleurs à Oran ont observé une journée de grève, suivie d’un sit-in devant la direction de l’éducation où ils ont exprimé leur ras-le-bol d’une situation qui se dégrade davantage. De son côté, l’organisation nationale des enseignants de l’éducation avait observé une journée de grève durant la semaine écoulée, suivie d’un sit-in devant l’annexe du ministère à Alger.