Ali Benflis, ancien Premier ministre du président algérien déchu Abdelaziz Bouteflika et candidat malheureux à la présidentielle du 12 décembre, a annoncé samedi 28 décembre 2019 sa démission en tant que chef de son parti, entérinant son retrait de la vie politique.
« C’est avec des sentiments sincères (…) que je remets mon mandat de président (…) au comité central » du parti, « Avant-garde des libertés », a déclaré M. Benflis.
Le secrétaire général du bureau politique Abdelkader Saadi assurera la présidence du parti par intérim jusqu’à la tenue d’un congrès, en juin 2020, a décidé le comité, qui s’est réuni samedi.
Arrivé troisième avec 10,55% des voix après Abdelmadjid Tebboune, qui a été élu président de la République avec 58,13% des suffrages, et après Abdelkader Bengrina (17,37%), M. Benflis n’avait pas contesté les résultats de la présidentielle et reconnu sa défaite.
Il se présentait à la présidentielle pour la troisième fois.
Lors de l’annonce de sa candidature, il s’était engagé à satisfaire les revendications du mouvement de contestation populaire secouant l’Algérie depuis le 22 février, qui a obtenu la démission d’Abdelaziz Bouteflika en avril et rejette l’élection de son successeur Abdelmadjid Tebboune.
Ancien magistrat, puis avocat, M. Benflis fut ministre de la Justice de 1988 à 1991 et a intégré le bureau politique du Front de libération nationale (FLN) en 1989. Directeur de campagne de M. Bouteflika en 1999, il est devenu son directeur de cabinet une fois élu, puis son chef du gouvernement en 2000.