Le nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune est officiellement entré en fonctions jeudi 19 décembre 2019 en prêtant serment lors d’une cérémonie officielle à Alger.
Elu au 1er tour le 12 décembre, M. Tebboune succède à Abdelaziz Bouteflika, dont il fut le Premier ministre et qui a été contraint à la démission en avril par un mouvement (« Hirak ») populaire inédit de contestation du régime qui agite l’Algérie depuis dix mois.
Main droite sur le Coran, M. Tebboune a prononcé la longue formule prévue par la Constitution, jurant notamment de « respecter et de glorifier la religion islamique, de défendre la Constitution, de veiller à la continuité de l’Etat », mais aussi « d’agir en vue de la consolidation du processus démocratique, de respecter le libre choix du Peuple ».
Auparavant le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche a donné lecture de la proclamation des résultats définitifs consacrant l’élection de M. Tebboune avec 58,13% des suffrages, devant un parterre de dignitaires, notamment un important carré de hauts gradés, dont le général Ahmed Gaïd Salah.
Le chef d’état-major de l’armée est depuis avril le visage du haut commandement militaire qui a assumé ouvertement la réalité du pouvoir depuis la démission de M. Bouteflika.
Les quatre adversaires malheureux de M. Tebboune –Abdelkader Bengrina, Ali Benflis, Azzedine Mihoubi, Abdelaziz Belaïd– étaient également présents.