La présidentielle du 12 décembre en Algérie est une « mascarade électorale » et ses résultats constituent un coup de force du pouvoir, a dénoncé lundi 16 décembre 2019 dans un communiqué une coalition de partis d’opposition et d’associations.
La forte mobilisation populaire dans les rues des grandes villes le jour du vote et le lendemain, lors de manifestations massives contre le scrutin, « dément les résultats de cet énième hold-up contre la volonté populaire », dénoncent les Forces du Pacte pour l’alternative démocratique (PAD).
« Le peuple Algérien a mis en échec la mascarade électorale du 12 décembre 2019 », estime le PAD qui dénonce « la répression massive et ciblée à travers le pays » destinée à soutenir ce « coup de force du pouvoir de fait ».
Les membres du PAD dénoncent une « volonté flagrante » de « restaurer le système autoritaire », soulignant que la « liste des arrestations, inculpations arbitraires et détenus politiques et d’opinion ne cesse de s’allonger ».
M. Tebboune a remporté au 1er tour la présidentielle avec 58,13% des voix, selon les résultats définitifs. La participation s’établit à 39,88%, le plus faible taux des présidentielles pluralistes en Algérie. Mais le PAD estime lui la participation réelle à moins de 10%.
Le PAD s’est constitué dans la foulée du départ du président Abdelaziz Bouteflika. Il comprend notamment le Front des Forces socialistes (FFS) ou le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RDC), deux partis d’opposition, mais aussi la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) ou le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), dont plusieurs dirigeants ou militants sont actuellement incarcérés.
Lundi, il appelle notamment « les Algériennes et les Algériens à continuer à résister pacifiquement contre la dictature ».