La police algérienne a dispersé de force lundi 9 décembre 2019 dans le centre d’Alger des étudiants et lycéens manifestant contre des partisans de la présidentielle prévue le 12 décembre, rassemblés à proximité. Au moins dix personnes ont été interpellées, parmi les quelque 200 étudiants de la faculté centrale d’Alger, lycéens de l’établissement mitoyen et quelques passants les ayant rejoint, qui scandaient « non à l’élection » prévue jeudi.
« Nous étions rassemblés à l’intérieur de la faculté, en soutien à la grève générale qui a commencé (dimanche) et nous sommes sortis en voyant les propouvoir manifester sans problème », a déclaré Abdelkrim, 22 ans. « Nous avons voulu exprimer notre refus des élections comme eux ont exprimé leur avis », a-t-il ajouté. L’appel à la grève générale, lancé sur les réseaux sociaux, était peu suivi à Alger, contrairement à Tizi Ouzou, grande ville de la région de Kabylie, à 100 km à l’est d’Alger, où toutes les boutiques étaient fermées. Quelque 400 personnes s’étaient rassemblées dans la matinée, sans être inquiétées, en soutien à ce scrutin massivement rejeté, près de la Grande poste d’Alger, lieu de ralliement des manifestations massives du « Hirak », le « mouvement » de contestation populaire du régime né le 22 février.