Une vingtaine de personnes ont été arrêtées mercredi 20 novembre 2019 lors d’une première manifestation nocturne contre la présidentielle du 12 décembre en Algérie depuis le lancement dimanche d’une campagne perturbée par les opposants au scrutin.
« Non au vote! », « on jure qu’il n’y aura pas de vote! », scandaient plusieurs centaines de jeunes Algériens ayant répondu à des appels sur les réseaux sociaux.
Ces derniers sont venus du quartier populaire de Bab el Oued jusqu’à la Grande Poste, bâtiment du centre d’Alger devenu le point de ralliement du « Hirak », le mouvement de contestation inédit dont l’Algérie est le théâtre depuis le 22 février.
Ils ont ensuite été dispersés par des policiers en tenue anti-émeutes, qui sont arrivés rapidement sur les lieux et ont arrêté au moins 23 personnes.
Après avoir obtenu en avril la démission d’Abdelaziz Bouteflika, président depuis 20 ans, le Hirak exige désormais le démantèlement du « système » politique au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1962 et son remplacement par des institutions de transition.