Le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah, homme fort de facto de l’Algérie, s’est réjoui mardi 19 novembre 2019 de « l’élan populaire » suscité par la présidentielle du 12 décembre, dont tout indique pourtant qu’elle est massivement rejetée par la population, sur fond de contestation du régime.
La campagne qui s’est ouverte dimanche s’annonce agitée, les cinq candidats étant confrontés à des manifestations d’hostilité et tenant des meeting sous forte protection policière.
Lors d’une de ses régulières allocutions prononcées à l’occasion d’une visite sur le terrain, le général Gaïd Salah, a dit sa « grande admiration et fierté » pour « cet élan populaire qui s’est propagé à travers le pays » avec des « marches populaires spontanées soutenant l’armée (…) et la tenue de la présidentielle ».
« Toutes les franges de notre peuple, toutes catégories confondues, hommes, femmes, jeunes, étudiants et vieux, sont sorties dans (…) la cohésion, la solidarité et l’adhésion du peuple autour de son armée (…) exprimant dans leur ensemble la volonté de se diriger massivement aux urnes le 12 décembre », a-t-il affirmé.
Les médias algériens ont fait état ces dernières semaines de quelques manifestations de soutien au scrutin à travers le pays.
Mais elles semblent avoir très peu mobilisé, comparées aux cortèges massifs qui chaque semaine scandent leur rejet d’un scrutin que le « Hirak », le mouvement inédit de contestation du régime né en février, estime destiné à régénérer un « système » politique dont il exige le démantèlement.