
Plusieurs projets de jumelages lient les deux parties
L’Union Européenne vient d’apporter un nouvel appui à la réforme de la justice au Maroc. Cette fois, c’est le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire qui a bénéficié d’un projet de jumelage avec le Conseil supérieur de la justice belge. Le nouveau projet porte notamment sur le renforcement et la promotion des capacités des magistrats et des professionnels de la justice.
Le projet, lancé officiellement ce jeudi à Rabat et soutenu par l’Union européenne et l’Agence belge de développement, vise à promouvoir l’indépendance du pouvoir judiciaire, à travers le renforcement des compétences des magistrats et des professionnels de la justice et l’ouverture sur les bonnes pratiques judiciaires, tout en tirant profit de l’expérience juridique belge.
Prévu pour une durée de 24 mois, ce projet de jumelage institutionnel est financé par l’Union européenne à hauteur de 9.700.000 dirhams et est géré avec l’appui de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures -Cellule d’Accompagnement du Programme Réussir le Statut Avancé-relevant du Ministère de l’Economie et des Finances. Dans ce cadre, des missions et voyages d’études seront organisés dans le but de prendre connaissance des meilleures pratiques européennes et internationales en matière de gouvernance, d’indépendance de la magistrature et de communication.
S’exprimant à cette occasion, le premier président de la Cour de cassation, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Mustapha Farès a mis en exergue la grande dynamique que connaissent les relations maroco-belges. Le haut responsable a également mis l’accent sur les différentes facettes de la coopération judiciaire et juridique entre les deux pays, qui englobe de nombreux domaines, comme en témoignent une multitude des conventions bilatérales et la désignation d’un magistrat de liaison, selon une approche qui prend en considération la particularité et la singularité de la relation avec les acteurs judiciaires belges, vieille de presque 12 ans
Cette rencontre a été marquée par la présence du procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du Ministère public, Mohamed Abdennabaoui et de la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, ainsi que des membres du le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.