Une foule compacte défile à nouveau vendredi 18 octobre 2019 dans le centre d’Alger, conspuant le chef d’état-major de l’armée, véritable homme fort du pays, et la présidentielle convoquée le 12 décembre par le pouvoir.
Depuis qu’il a obtenu la démission, le 2 avril, du président Abdelaziz Bouteflika, le « Hirak », mouvement de contestation inédit du régime né le 22 février, ne faiblit pas et continue de manifester chaque semaine pour réclamer le démantèlement du « système » au pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.
Il exige notamment le départ de tous les responsables des 20 ans de présidence Bouteflika, en tête desquels le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, et le chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah, refusant qu’ils organisent le scrutin destiné à élire le successeur du président déchu.
« Gaïd Salah dégage! », « Pas de vote cette année! », scandent les manifestants à l’occasion de ce 35e vendredi consécutif de protestation contre le régime.
De nombreux slogans hostiles à un projet de loi sur les hydrocarbures, accusé de brader la richesse nationale aux multinationales et qui suscite un tollé, sont également entendus.