La justice algérienne multiplie les poursuites contre des journalistes et des militants du mouvement de contestation, pour de simples publications sur les réseaux sociaux, dénoncent lundi 7 octobre 2019 des ONG citoyennes et de défense des droits de l’Homme.
Journaliste indépendant et militant de la Ligue algérienne de Défense des droits de l’Homme (LADDH), Saïd Boudour a été remis en liberté provisoire lundi en fin de journée, selon Kadour Chouicha, membre de la LADDH à Oran, (350 km à l’ouest d’Alger).
Il a comparu lundi devant le Parquet d’Oran « pour un écrit sur Facebook », rapportent la LADDH et le Comité national de libération des détenus (CNLD), qui milite pour la libération des « détenus d’opinion et politiques » arrêtés depuis le début du mouvement inédit de contestation du régime.
Par ailleurs, cinq militants du Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) ont été placés dimanche en détention provisoire, a indiqué lundi à l’AFP Abdelouahab Fersaoui, président de cette association citoyenne en pointe dans le « Hirak », le mouvement de contestation né le 22 février.
Ils sont inculpés d' »incitation à attroupement » et « d’atteinte à l’intégrité et l’unité du territoire », passible de 10 ans de prison, « sur la base de publications Facebook », a-t-ajouté, mais « pour les avocats, le dossier est vide (…) c’est un procès purement politique ».
Selon un de leurs avocats, Me Abdelhak Mellah, joint par l’AFP, les cinq militants ont été arrêtés vendredi dans un café, après la 33e grande manifestation hebdomadaire d’affilée.