En Algérie, face au chaos politique, l’opposition monte au créneau. Abderrazak Makri, le chef du parti d’opposition MSP (Mouvement de la société pour la paix) n’est pas convaincu de la sincérité du pouvoir algérien à mener des élections libres et crédibles. A la chaîne Echorouk News, il a déclaré que « La solution se trouve dans des élections crédibles qui ne seront pas truquées et ne serviront pas à fabriquer un nouveau président. Les indicateurs montrent que la transition démocratique est encore loin et les conditions pour une telle transition ne sont pas encore réunies ».
Pour appuyer ses dires, Abderrazak Makri énumère trois points : « La fermeture du champ médiatique et le contrôle exercé sur les médias, les attaques contre les partis politiques et les agréments accordés aux partis et associations selon le principe de l’allégeance ». « Le champ médiatique est fermé. Nous n’avons pas vu une telle situation depuis 1991 », a-t-il appuyé.
Abderrazak Makri fait le même constat que plusieurs acteurs de l’opposition. Lundi 9 septembre 2019, lors de son intervention à la convention des Forces de l’alternative démocratique, Mohcine Belabbas, président du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie), a dénoncé « un niveau d’autoritarisme qui n’a pas été atteint par l’autre Issaba durant ses 20 ans de règne ».