Sans détours, l’ancien président tunisien Moncef Marzouki a accusé l’Algérie de s’être opposée au projet du Grand Maghreb depuis sa création en 1989 à Marrakech. S’attaquant directement au régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Marzouki a révélé que Bouteflika serait responsable de l’échec de toutes les initiatives visant à relancer le projet.
« J’ai effectué une tournée dans les quatre pays du Maghreb pour discuter des perspectives de la relance du projet du Grand Maghreb. Ma proposition a été favorablement accueillie par le Maroc, la Mauritanie et la Libye, alors que l’ancien régime algérien s’en est âprement opposé », a-t-il déclaré lundi 26 août 2019 à la chaîne Al Jazeera. Et le président du parti politique Hizb el-Harak d’ajouter : « Je suis convaincu que la phase de transition qui résultera de la révolte algérienne produira un nouveau système plus compréhensif et plus réactif que son prédécesseur », affirme Moncef Marzouki.
Le candidat aux présidentielles tunisiennes, prévues le 15 novembre 2019, promet que s’il sera réélu de nouveau, il organisera le congrès de « Marrakech II » pour remettre sur la table le projet d’un Grand Maghreb uni et puissant.
Il estime que l’Algérie de l’après-révolution « n’acceptera jamais la fermeture permanente de la frontière terrestre avec le Maroc et la mort du projet maghrébin».