Rien n’arrête ou démobilise le mouvement de contestation en Algérie. Les Algériens avaient promis que le 27e vendredi sera celui d’une remobilisation. Promesse tenue.
En effet, de véritables marées humaines ont déferlé dans les villes algériennes, vendredi 23 août 2019, à Alger, à Constantine, à Oran, à Béjaïa, à Mostaganem, à Tizi Ouzou ou encore à Bouira, et dans bien d’autres villes. Les manifestants ont dénoncé les manœuvres de la contre-révolution, soutenues par la très controversée instance de dialogue et de médiation.
Malgré une forte présence policière, particulièrement à Alger et le maintien du dispositif sécuritaire aux voix d’accès à la capitale, les manifestants ont maintenu vivante la contestation. « Ou c’est vous, ou c’est nous, on ne s’arrêtera pas ». « Pas de dialogue avec la bande » ou encore « pas d’élections avec la bande » et « pour un état civil et non militaire » sont autant de slogans répétés de nouveau par les manifestants qui ne semblent pas être fatigués en dépit du léger reflux de la mobilisation, somme toute prévisible en été.
Les vendredis des Algériens d’Alger sont strictement relayés par les dimanches des Algériens de Paris. Les dimanches de la diaspora algérienne en France se succèdent ainsi depuis le 17 février dernier. Même pendant le mois d’août, la mobilisation en faveur d’un changement politique en Algérie se poursuit, avec l’organisation de rassemblements hebdomadaires qui attirent de plus en plus de monde.