L’opérateur Smart Link Communication SLC, créé en 2001 et spécialisé dans l’exploitation d’un réseau de télécommunications à haut débit sans fil et dans la voix sur Internet (VoIP), et dont le patron n’est autre que Lotfi Nezzar, fils de Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense, tous les deux visés par un mandat d’arrêt international, ne peut plus fournir Internet à ses clients dont des multinationales et des sociétés publiques.
Lotfi Nezzar et son père sont visés depuis mardi 6 août par un mandat d’arrêt international ; ils sont accusés de complot et d’atteinte à l’ordre public par la justice militaire algérienne.
Au départ, il y a un différend entre l’entreprise et l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARPCE), qui lui réclame près de 70 millions de dinars (environ 520.000 euros) de taxes impayées. Mi-juillet, le lien principal qui fournit à l’entreprise l’Internet qu’elle revend à ses clients est coupé. Fin juillet, SLC dénonce par communiqué « ce qui s’apparente à une mesure éminemment politique ».
Dans son portefeuille d’un millier de clients, il y avait des ambassades, des institutions comme les douanes ou des ministères, des entreprises étrangères et les plus grandes entreprises nationales, comme la Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures, première entreprise africaine, qui pèse 30 % du PIB algérien.