Mais qu’est-ce qui se passe entre l’Algérie et la Tunisie ? Les deux régimes font fi de toutes les lois internationales et les conventions des droits de l’homme mondiales et appliquent leur propre loi. Arrêtée vendredi 3 février 2023 par les autorités tunisiennes à l’aéroport de Tunis-Carthage alors qu’elle s’apprêtait à se rendre en France, l’opposante algérienne Amira Bouraoui, a été libérée lundi 6 février. Placée en liberté provisoire, l’ancienne leader du mouvement d’opposition Barakat en 2014 attend sa comparution devant un tribunal tunisien pour, tenez-vous bien, « interdiction de quitter le territoire algérien » décidée par la junte militaire algérienne. Non, ce n’est pas une décision judiciaire. Non, ce n’est pas une injonction d’un tribunal compétent. C’est la loi de la jungle algérienne.
Puisque le pire allait survenir. D’après des médias algériens, dès sa libération conditionnelle par les autorités tunisiennes, des agents en civil ont orchestré son enlèvement dans les rues de la capitale tunisienne pour l’emmener vers une destination inconnue. Du côté tunisien, étant donné que ce scénario a été concoctée entre les services secrets des deux pays, les autorités tunisiennes ont tu l’affaire et n’ont donné aucune information n’a sur l’identité des kidnappeurs.