Le Maroc qui est un acteur clé dans la lutte anti-terroriste, continue de s’engager résolument pour contrer les menaces terroristes avec grande détermination aux niveaux national, régional, et international, a affirmé, jeudi à Oran en Algérie, l’Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume auprès de l’Union africaine (UA) et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.
Arrouchi qui intervenait lors du 9ème séminaire de haut niveau sur la Paix et la Sécurité en Afrique, qui se tient du 7 au 9 décembre à Oran en Algérie, a réaffirmé que le Maroc condamne fermement le terrorisme et l’extrémisme violent dans toutes ses formes et continue de s’engager résolument pour contrer ces menaces avec grande détermination aux niveaux national, régional, et international.
Le diplomate marocain a souligné que la convergence du terrorisme et l’extrémisme violent avec d’autres menaces classiques et émergentes comme les conflits armés, l’instabilité politique, les déficits de la gouvernance, le changement climatique, l’insécurité alimentaire et sanitaire, la Covid 19, la pauvreté, les inégalités sociales, le cyberespace anarchique et surtout le manque d’investissement dans la jeunesse, permettent aux terroristes et extrémistes d’accroitre leurs activités et d’intensifier leurs attaques à travers le continent et aggravent, par conséquent, l’instabilité et la souffrance humaine.
A cet égard, il a souligné que le Maroc a adopté une approche multidimensionnelle proactive, pratique et pragmatique tenant compte des aspects juridique, sécuritaire, religieux et socio-économique pour contrer cette menace.
Sur le plan juridique, le Maroc a adopté sa première loi de lutte contre le terrorisme en 2003 qui a été modifiée par la suite en 2011 et en 2015 en vue de son harmonisation avec les conventions internationales, notamment en ce qui concerne la répression du financement, l’organisation ou la facilitation des voyages des combattants terroristes étrangers conformément à la résolution 2178 du conseil de sécurité, a indiqué M. Arrouchi.
Sur le plan sécuritaire, le Maroc a renforcé les mesures de sécurité intérieure en créant le plan Hadar en 2014 où les militaires et la police sont déployés conjointement dans les sites publics des grandes villes pour accroitre la confiance du public. Ces mesures ont été couronnées par la création du Bureau central d’investigations judiciaires en 2015, dont l’objectif est de confronter les défis du terrorisme, a relevé le diplomate.
Sur le plan socio-économique, le Maroc a entrepris plusieurs initiatives visant à lutter contre des problèmes de société considérées comme une source de déstabilisation, de radicalisation et d’extrémisme violent, à l’instar de l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), lancée en 2005 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, pour lutter contre la pauvreté, l’exclusion sociale et présenter aux jeunes des perspectives pour un futur meilleur, a ajouté M. Arrouchi.
C’est une Initiative avec un nombre de projets sans précédent dans tout le pays pour créer des emplois et établir l’équilibre entre les régions du Royaume. Cette initiative place les citoyens au cœur du combat contre la vulnérabilité et la marginalisation, a-t-il précisé.
Sur le plan religieux, le Maroc a adopté une réforme religieuse unique qui s’articule sur un leadership religieux, a soutenu M. Arrouchi, relevant que l’éducation religieuse est primordiale et est dispensée par les Oulémas qui guident les gens vers une compréhension modérée de la religion.
Il a ajouté que ces initiatives ont largement contribué à prévenir les attaques terroristes faisant du pays l’un des modèles de stabilité politique dans la région et le Maroc demeure disposé à partager son expérience avec le reste du continent.
Cette menace qui continue de gagner du terrain doit nous interpeler en termes d’efficacité des réponses apportées et les efforts au niveau national doivent converger avec ceux au niveau régional et continental, d’où la nécessité d’établir des partenariats stratégiques pour une coopération et une coordination renforcée dans la lutte contre ce fléau, a plaidé le diplomate.