L’instrumentalisation des lois antiterroristes contre le mouvement du Hirak en Algérie inquiète la communauté internationale, a souligné jeudi le journal italien « La Ragione ».
Le quotidien a déploré les exactions massives auxquelles s’adonnent les autorités algériennes pour réprimer ce mouvement pacifique, rapportant l’inquiétude profonde des experts onusiens quant à cette situation.
Dans une communication publiée officiellement le 27 décembre 2021, plusieurs instances des Nations Unies relevant du Conseil des Droits de l’Homme avaient interpelé les autorités algériennes au sujet de centaines de militants, de journalistes et de défenseurs des Droits de l’Homme qui ont été poursuivis indûment en justice sous des accusations liées au terrorisme, a rappelé le journal.
Les instances concernées, notamment la Rapporteuse Spéciale sur le respect des Droits de l’Homme et des libertés fondamentales et la lutte anti-terroriste, indiquent clairement que le code pénal algérien, par lequel ces poursuites ont été engagées, n’est pas en conformité avec les définitions du terrorisme tel que définies par les résolutions du Conseil de Sécurité et le mandat de ladite Rapporteuse Spéciale.
Dans ce sens, le média italien a évoqué les graves lacunes juridiques caractérisant les deux ordonnances portant notamment sur les dispositions sur la répression des actes terroristes contenus dans le code pénal et celles qui traitent de la protection des informations et documents administrés.