Plusieurs députés portugais de différentes tendances politiques ont interpelé, lundi 15 novembre 2021, leur gouvernement au sujet du chantage gazier que mène l’Algérie envers l’Europe.
Dans une question adressée au ministre portugais de l’Environnement et de l’Action pour le climat, João Pedro Matos Fernandes, ces députés au nombre de onze s’interrogent sur l’impact de la fermeture unilatérale par l’Algérie du gazoduc (GME) sur l’approvisionnement en gaz de plusieurs pays européens dont le Portugal.
Ces députés rappellent que le 31 octobre dernier, l’Algérie a décidé unilatéralement de ne pas renouveler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe qui transite par le Maroc pour rejoindre l’Espagne puis approvisionne les pays de l’Europe, dont le Portugal, au risque de ne pas honorer ses engagements de livraison aux partenaires européens, à ce moment même marqué par la hausse des prix du gaz et, de surcroît, à la veille de l’arrivée de l’hiver.
Ils estiment que le non-renouvellement du contrat du GME pourra affecter les différents pays qui reçoivent du gaz de l’Algérie, comme le Portugal, notant que «indépendamment des contrats d’approvisionnement et des capacités de stockage existants, il peut y avoir un impact sur l’économie portugaise».
Les députés portugais relèvent que bien que cette question revêt une dimension de politique européenne, chaque État, comme c’est le cas du Portugal, doit protéger ses intérêts nationaux, ajoutant qu’il s’agit d’anticiper les problèmes plutôt que de réagir lorsqu’il est trop tard et quand les pressions sur les prix se feront ressentir.
Les députés portugais demandent dans ce contexte à leur ministre quelles mesures en matière de politique énergétique seront mises en place pour sauvegarder l’intérêt national et éviter les difficultés d’approvisionnement ou les augmentations de prix.