Après avoir échoué à faire taire le Hirak en diffusant le 17 février 2021 une vidéo dans laquelle le supposé terroriste Hassan Rezkan alias Abou Dahdah lie ce mouvement populaire à une opération terroriste visant à déstabiliser le pays et dans laquelle le Maroc serait impliqué, le régime algérien diffuse de ridicules mises en scène dans le cadre de l’émission bidon ‘’Sokout khoyout Al Wahm’’ diffusée mercredi 13 octobre 2021 par la télévision publique algérienne. L’objectif recherché était de donner du crédit aux affirmations rocambolesques du président Tebboune, dans son interview du dimanche 10 octobre dernier, au sujet des captures d’écran de téléphones impliquant le Maroc dans les feux de forêts en Kabylie d’août dernier. Mais que dalle ! Il paraît que les locataires du palais d’El Mouradia n’ont pas encore « digéré » les déclarations de Omar Hilal , l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à l’ONU : «l’autodétermination n’est pas un principe à la carte. C’est pourquoi le vaillant peuple Kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination».
« Les forces de sécurité ont d’abord mis la main sur ce qui semblait être une simple bande criminelle armée, mais leur surprise sera grande quand elles découvrent les multiples connexions entre cette bande affiliée au MAK (Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie) et ses ramifications extérieures, qui s’étendent au Maroc et Israël, deux pays qui affichent ouvertement leur haine de l’Algérie», annonçait le commentateur de la TV algérienne qui précisait que la police algérienne aurait démantelé une prétendue «bande terroriste armée liée au MAK».
Et d’ajouter, en reprenant un communiqué de la DGSN algérienne: «les preuves numériques et les aveux des mis en cause lors de l’enquête préliminaire ont démontré que les membres de ce groupe terroriste étaient en contact permanent avec des parties étrangères via l’espace cybernétique. Le groupe activait sous couvert d’associations et d’organisations de la société civile implantées au sein de l’entité sioniste et dans un Etat nord-africain». L’allusion est faite au Maroc, qui est d’ailleurs nommément cité dans le film de près de 14 minutes.
Le chef présumé de cette bande, comprenant 17 personnes, serait un ex-militant du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD, amazigh), avant de rejoindre le MAK, selon ses «aveux». Présenté sous le nom de «A. Makhlouf», il témoigne être en contact avec «Ferhat Mehenni, qui est actuellement le président du MAK, qui vit en exil en France et demande l’indépendance de la Kabylie…». Des armes et des munitions, des liasses flambant neuves de dinars et de devises, prétendument retrouvées dans le domicile de Makhlouf, ont été exposées devant les caméras.
Trois autres membres de cette bande se sont également exprimés dans une vidéo montée de toutes pièces et par des amateurs. L’un des trois a même eu un sourire furtif au moment de se rassoir qui n’a pas été supprimé lors du montage !
Le seul élément concret supposé de l’implication du Maroc et d’Israël serait une page Facebook intitulée «Tamazhga-Israël». Les personnes interpellées seraient des habituées de cette page et seraient entrées en contact avec un Marocain, établi en Suède, portant le nom de Younès Mimoun et d’une citoyenne israélienne portant le nom de Tiar Sarah. C’est tout. Le reste, le régime algérien a tenté d’être convaincant par des témoignages tournés dans les bureaux des services. Heureusement que le ridicule ne tue pas !