Le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti de l’opposition en Algérie, a dénoncé « le recours systématique à la gestion sécuritaire des affaires de l’Etat ».
Disant suivre avec « une grande inquiétude » le « retour des arrestations arbitraires », le Front des Forces Socialistes a fait observer, dans un communiqué, que ce recours systématique à la gestion sécuritaire des affaires de l’Etat vise à « contrer les aspirations populaires à la liberté, à la dignité et à la justice sociale ».
Dans ce communiqué, signé par le Premier secrétaire, Youcef Aouchiche, le Front a souligné qu’il s’agit d’ »arrestations arbitraires » qui ne feront que « creuser davantage le fossé de la confiance ».
Tout en s’interrogeant sur « le timing de cette escalade sécuritaire et judiciaire », le parti a estimé qu’à l’aube d’une élection locale, « il aurait été plus approprié d’encourager » la participation à ce scrutin « en adoptant un certain nombre de mesures d’apaisement capable de rétablir la confiance et d’instaurer la sérénité dans la société ».
Tout en exigeant la libération de « tous les détenus d’opinion », la cessation immédiate des « atteintes aux libertés individuelles et collectives » et l’ouverture des « champs politique et médiatique », le parti fondé par feu Hocine Aït Ahmed critique « l’approche du tout sécuritaire » qui ne fera, selon lui, que « creuser davantage le fossé de la confiance, alimenterait les tendances extrémistes et augmenterait la tension, ce qui aggraverait encore la situation ».
Il rappelle que le pays fait face à « une situation difficile et aborde d’énormes défis à tous les niveaux », plaidant pour la « sagesse » et « l’instauration d’un climat de calme et de sérénité » afin, dit-il, de pouvoir préparer « les conditions propices à un dialogue national global ».