La Ligue algérienne des droits de l’Homme (Laddh) a dénoncé la « feuille de route du tout sécuritaire », adoptée par le régime algérien.
« L’heure n’est pas à la répression, et à ce titre nous dénonçons cette feuille de route du -tout sécuritaire-« , a dit le vice-président de la LAADH, Saïd Salhi dans un entretien accordé au site d’informations « TSA » (Tout sur l’Algérie).
Dans ce sens, il a appelé les autorités algériennes à l’ouverture d’un processus politique, démocratique et surtout au respect des droits humains, ainsi qu’à la libération les 200 détenus d’opinion qui sont en prison avant même les incidents éclatés dernièrement dans la région de Kherrata, en Kabylie.
Il a également réclamé l’abrogation de l’article du Code pénal criminalisant tout action politique et qui sert de base à toute cette répression.
Il a rappelé que l’article 87 Bis du code pénal a déjà fait l’objet de vives critiques en 2018 sur la définition du terrorisme, soulignant que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU avait demandé à l’Algérie de revoir cette définition.
Evoquant la tension qui règne dans la ville de Kherrata relevant de la wilaya de Béjaïa en Kabylie après les heurts qui ont émaillé la marche du samedi 28 août et les deux jours qui ont suivi, il a exprimé ses inquiétudes quant à la situation des droits de l’Homme en Algérie et la recrudescence de la vague d’arrestations d’activistes du Hirak.