Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), l’une des principales formations politiques de l’opposition en Algérie, a dénoncé les « multiples passages en force » du régime en place à travers les précédentes « farces électorales ».
« L’illégitimité qui frappe ce pouvoir est entière », a asséné le secrétariat national du RCD dans un communiqué publié jeudi à l’issue d’une réunion consacrée à l’évaluation de la situation politique à la lumière de la poursuite de l’escalade de la violence et des atteintes graves aux libertés, sur fond de manipulations criminelles des différences socioculturelles des populations algériennes.
Selon le parti, la répression, les emprisonnements et l’arbitraire qui s’abattent sur les citoyens et les militants au seul motif qu’ils ne se rangent pas derrière une feuille de route officielle qui tourne le dos à la souveraineté du peuple et aux revendications du mouvement populaire ne peuvent constituer la norme d’une gouvernance viable.
Il a noté que c’est dans cet « Etat d’exception qui ne dit pas son nom et qui exclut tout débat sur la situation du pays que les promoteurs de la ‘Nouvelle Algérie’ s’apprêtent à restructurer les banques, à mettre le secteur des mines sur le marché des acquéreurs, à reconsidérer la structure des subventions alors que de larges couches de la population sont de plus en plus précarisées, et à fermer des entreprises publiques ».
« Rien ne peut justifier que des dossiers qui engagent l’avenir du pays soient traités dans l’opacité », a-t-il déploré.
Dans ce sens, il a dénoncé une « Nouvelle Algérie » que le pouvoir de fait veut régir par des lois liberticides, les peurs, la confiscation des droits, la remise en cause des acquis, l’autoritarisme, voire la terreur.
Selon le RCD, la transparence nécessaire à la bonne gouvernance est tributaire de l’arrêt des atteintes graves aux libertés individuelles et collectives, de la cessation de la criminalisation de l’action politique et syndicale et de l’abandon de la domestication de la presse.