Plusieurs intellectuels, chefs de partis politiques et avocats algériens ont dénoncé, mercredi, les pratiques « irresponsables » du régime qui mènent le pays « à la dérive » ainsi que « la répression illimitée » opérée contre les activistes de l’opposition.
Ces pratiques « ne menacent pas uniquement la démocratie ou les libertés, mais aussi l’Algérie tout entière », ont-ils mis en garde lors d’une conférence de presse sur « la grave escalade de la répression incarnée par l’incarcération des centaines d’Algériens y compris les leaders politiques de partis légaux et l’impasse politique du pays ».
Tout en dressant un bilan sombre de la situation des droits de l’Homme en Algérie marquée notamment par une vague de répression sans précédent, la recrudescence des tentatives d’immigration clandestine et le muselage des médias, le président du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), Abdelouahab Fersaoui a estimé que le pays traverse actuellement une crise « multidimensionnelle » surtout avec « le recul énorme en matière de libertés et les acquis démocratiques arrachés par des générations de lutte ».
Selon lui, « le seul responsable de cette situation est le pouvoir »
« Est-ce qu’empoisonner ces jeunes résoudra les problèmes que connaît le pays ? », s’est interrogée pour sa part Me Zoubida Assoul, présidente de l’Union pour le Changement et le Progrès (UCP), en dénonçant par la suite le harcèlement des associations et partis politiques qui s’est accentué avec la détention de Fethi Gheras, coordinateur national du MDS, le 1er juillet dernier.
D’après elle, « cette répression est nocive également pour l’image de l’Algérie aux yeux du monde ».