Sans aucune légitimité, ayant perdu le contrôle de la situation politique, le pouvoir en Algérie s’affole et réprime à tout-va, a dénoncé le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), l’une des principales formations politiques de l’opposition dans le pays.
« Les arrestations de militants politiques et d’activistes de la révolution du 22 février se comptent par milliers dans tout le pays atteignant ces derniers mois une ampleur sans précèdent », a regretté encore le secrétariat National du RCD dans un communiqué.
Il a relevé que plus de 300 citoyens sont en prison et cette longue liste des détenus d’opinion s’allonge chaque jour, rappelant que la dernière en date est celle de Fethi Gherras, premier responsable d’un parti politique agréé.
« Le pouvoir continue d’instrumentaliser la justice en la convoquant pour traiter des questions mémorielles et en criminalisant toute action politique et citoyenne qui rejette la normalisation violente en vigueur », fait-il remarquer.
Le RCD a fait savoir que désormais, le simple fait d’appeler à un changement de régime est considéré comme un acte terroriste, mettant en garde contre « cette massification de la répression et les provocations ciblant certaines régions » qui constituent « une menace pour l’unité du pays ».
Il a, par ailleurs, souligné que le dernier scrutin législatif, organisé le 12 juin, est « venu confirmer une fois de plus la solidité de la contestation populaire, la détermination du peuple à continuer sa lutte pour une Algérie libre et démocratique et signifier l’échec patent d’un pouvoir renvoyé sans ménagement à chaque consultation électorale ».
Il a estimé que le rejet massif de ces législatives ne pouvait pas être caché et le gonflement du taux de participation ne pouvait pas aller au-delà d’un certain seuil au risque de paraître ridicule.