Les résultats officiels des élections législatives anticipées, organisées le 12 juin en Algérie, confirment la rupture entre les citoyens et le pouvoir, a fait observer le politologue algérien Mohamed Hennad.
« Les résultats officiels parlent d’eux-mêmes et confirment, donc, la rupture entre les citoyens et ce pouvoir », a-t-il dit dans un entretien accordé au journal « Liberté ».
Il a souligné que le boycott quasi général des élections du 12 juin a démenti les attentes du régime, ce qui fera que la prochaine Assemblée Populaire Nationale (APN) ne sera, du point de vue représentatif, que l’ombre d’elle-même.
Il s’agira d' »une simple Assemblée alibi qui se contentera de jouer le rôle de caisse de résonance, parce que formée d’une clientèle que le pouvoir aura mis en place malgré tout », a-t-il ajouté.
M. Hennad a estimé que le pouvoir a creusé sa propre tombe par son obstination, en réprimant les manifestants pacifiques du hirak, avec un blackout informationnel total, digne de la dynastie des Kim.
Dans ce sens, il a indiqué que le pouvoir en Algérie continue, vainement, de se cantonner dans une politique du fait accompli en vue de l’instauration d’une prétendue « nouvelle République » sous la férule du haut commandement des forces armées.