Le Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti de l’opposition en Algérie, a accusé le pouvoir en place de s’obstiner à « criminaliser l’action politique ».
« Par la mise sous mandat de dépôt de Fethi Gheras, coordinateur national du Mouvement Démocratique et Social (MDS), le pouvoir s’obstine à criminaliser l’action politique », a dénoncé ce parti d’opposition dans un communiqué.
Il a souligné que cela est inacceptable et « risquerait de nous renvoyer à l’ère du parti unique ».
Le FFS constate que le pays « connaît une gestion ultra-sécuritaire des affaires nationales », laquelle est caractérisée, dit-il, « par une atteinte systématique aux libertés, en recourant à la répression pour faire taire toutes les voix qui appellent au changement ».
Le parti a averti que « l’autoritarisme ne servira nullement les aspirations nationales et populaires à la démocratie et la construction d’un Etat de droit ».
Il a souligné que cette approche du pouvoir « exposerait, bien au contraire, la cohésion sociale au péril et alimenterait toutes les formes d’extrémisme », appelant « à la libération des détenus d’opinion ».
Tout en condamnant « toutes les pratiques qui visent à spolier les libertés et à priver les Algériens de leurs droits, civiques et politiques », le FFS a condamné aussi « les discours qui sèment la haine dans la société et qui portent atteinte à l’unité nationale ».