Une figure de la lutte pour les droits de l’Homme en Algérie, Fatiha Briki, est en détention depuis jeudi 17 juin 2021 à Alger, sans que soit connu le motif de son arrestation, ont indiqué sa famille et le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Mme Briki, une universitaire en retraite, réputée pour son engagement en faveur de la défense des droits humains et contre la torture, a été arrêtée et son domicile perquisitionné jeudi dernier, selon le CNLD, une association de soutien aux détenus d’opinion dont elle fait partie.
La garde à vue de Mme Briki a été prolongée. Mais les faits qui lui sont reprochés n’ont pas été divulgués.
« Fatiha Briki est membre du CNLD, du Comité contre la torture. C’est une grande dame. Je pense que c’est son travail en faveur des détenus qui est la cause de son arrestation », a déclaré à l’AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).
« Elle est la cheville ouvrière dans la documentation des affaires de violation de droits humains. On lui reproche le délit de solidarité », a ajouté M. Salhi.
La famille de Mme Briki — qui s’est illustrée pendant la guerre d’indépendance (1956-1962) — n’a pu lui rendre visite que dimanche.
« Fatiha se porte bien physiquement et moralement. Elle n’a rien à faire en prison! Fatiha Briki doit être libérée immédiatement ! », a fait savoir la famille dans un communiqué.