Le déferlement agressif de la répression en Algérie atteste du désarroi et de l’exaspération du pouvoir face à la détermination du peuple, ont dénoncé plusieurs collectifs.
« Le déferlement agressif de cette toute puissance répressive atteste du désarroi et de l’exaspération du pouvoir face à la détermination du peuple », lit-on dans une déclaration signée par une vingtaine de collectifs.
Elle a souligné que c’est là une provocation manifeste visant à pousser les populations vers la violence, terrain où excelle le système autoritaire, ajoutant que ce brutal déploiement de force nue préfigure déjà le sort lamentable que ne manqueront pas de réserver les citoyens à la mascarade électorale du 12 juin prochain.
Selon la déclaration, ces faits prouvent encore l’absence de toute volonté politique responsable et sérieuse chez le pouvoir quant à un changement démocratique et signent l’impasse d’un agenda officiel, fondé sur une approche répressive à l’égard d’une revendication légitime de démocratie portée, depuis plus de deux années, par l’écrasante majorité du peuple algérien.
La montée des contestations socioéconomiques dans tous les secteurs, l’irresponsabilité avec laquelle est gérée la pandémie du Covid-19 à l’intérieur du pays et envers la communauté émigrée et l’insouciance cyniquement arborée au sujet du rapatriement des milliards de dollars détournés sont d’autres indicateurs de l’échec d’un personnel dirigeant inamovible et d’un exercice gouvernemental sans envergure, ni vision, déplorent les signataires de ce document, pour qui, l’impasse faite sur les affaires de torture révélées par les détenus d’opinion en est une autre preuve.
Les Collectifs, qui condamnent la « stratégie du pire » mise en œuvre par le pouvoir, exigent la libération inconditionnelle des détenus politiques et d’opinion, l’arrêt immédiat de la répression et le rétablissement effectif des libertés fondamentales reconnues par le droit algérien aux citoyens.