Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD/opposition) a souligné que la situation politique en Algérie « fait craindre le pire ».
Dans un communiqué, le secrétariat national du parti a qualifié les prochaines législatives du 12 juin de « simulacre d’élections », qui n’ont d’autre objectif, pour le régime, que de « s’entourer d’une nouvelle clientèle ».
Le régime « feint, ainsi, d’ignorer sa Constitution rejetée par 86,3% des électeurs et l’installation d’un chef d’Etat sans aucune légitimité », a précisé la même source.
Dans ce sens, il a dressé un tableau sombre du pays, à commencer par la répression « massive » et « tous azimuts » qui s’est abattue, ces dernières semaines, sur les manifestations populaires du Hirak, ciblant par ailleurs « toutes les composantes et tous les espaces du segment démocratique de la société ».
Pour ce parti, ces « atteintes » multiples aux libertés visent à « installer la peur et semer la terreur ».
« Tout porte à croire que cette escalade, qui cible toutes les composantes et tous les espaces du segment démocratique de la société, est l’œuvre de la mise à exécution d’un plan qui va au-delà de la tenue (ou non) des pseudo-élections législatives du 12 juin prochain », affirment les rédacteurs du communiqué, en déplorant, par ailleurs, que « la criminalisation de l’action politique contre le camp démocratique est désormais assumée ».
Partis, militants, organisations civiles autonomes, activistes du Hirak, avocats, étudiants et journalistes, ironise le RCD, « n’ont qu’à se terrer pour espérer échapper aux foudres d’un appareil de répression remis au goût des dictatures des années 1960 et 1970 ».
Selon ce parti, « ni les mineurs ni les personnes âgées n’échappent à la folie de ceux qui ont squatté la force publique » et, dans ce registre, poursuit le communiqué, l’acharnement contre les élus du parti et ses militants est annonciateur du choix du pire contre la mouvance démocratique et le pays.