Le Parti des Travailleurs (PT), l’Une des principales formations de l’opposition en Algérie, a mis en garde contre les conséquences de situation politique et socioéconomique qui prévaut dans le pays, relevant que « tous les voyants sont au rouge et dans tous les secteurs ».
La crise politique que vit le pays « est une résultante de la stratégie de fuite en avant du pouvoir qui veut imposer le sauvetage du système politique déliquescent », hérité du parti unique, a dit la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune en présidant une réunion du bureau politique du PT.
Tout en tirant la sonnette d’alarme, Mme Hanoune a relevé que la crise politique et sociale s’aggrave et s’exprime à travers des manifestations sociales multiformes, violentes, propres au climat d’étouffement et d’effritement du tissu social pour cause d’absence d’horizons et de perspectives tangibles, a-t-elle ajouté.
Il s’agit d’un état des lieux « préoccupant » qui s’est confirmé, selon l’oratrice, durant le mois de ramadan qui a révélé « l’ampleur de la paupérisation, le recul de la consommation, la dégradation, chaque jour davantage, du pouvoir d’achat au moment où la majorité du peuple algérien connaît, actuellement, une vie marquée par des privations tous azimuts ».
Elle s’est par ailleurs déclarée « très inquiète » par la répression des marches populaires et des marches des étudiants ainsi que les arrestations par centaines et les condamnations par dizaines chaque jour, a-t-elle dénoncé.
La SG du PT a rappelé le cas de la semaine dernière quand 44 peines à la prison ferme ont été prononcées en une seule journée à travers plusieurs wilayas « comme si la justice était devenue une machine de répression et de persécution ».