Les crises migratoires on en a eu de manière cyclique. Ce qu’il y a eu cette fois -ci, c’est qu’il y a un contexte. Selon le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, « on a voulu sur-dimensionner tout cela pour détourner l’attention sur le problème réel ».
Intervenant sur les ondes de la chaines françaises LCI, le chef de la diplomatie marocaine a tenu à rappler que la crise actuelle est bilatérale entre le Maroc et l’Espagne. Et sur la question migratoire, « le registre du Maroc est bien connu ». Il a avancé, dans ce contexte, quatre chiffres édifiants: le Maroc a avorté 14.000 tentatives d’immigration clandestine en trois ans. Le Maroc a démantelé plus de 8.000 cellules de trafic d’êtres humains. Le Maroc a avorté 80 tentatives d’assaut sur la ville de Sebta. Enfin, le Maroc a échangé avec l’Espagne plus de 9.000 informations sur l’immigration clandestine.
Selon M. Bourita, « si l’Europe ne s’est jamais souciée de son flanc ouest, ce n’est pas parce que ce flanc n’est pas utilisé par les mafias de trafic d’êtres humains, mais parce qu’un pays a mobilisé 20.000 de ses forces de sécurité quotidiennement qui protègent ses côtes ».
Encore une fois, « le Maroc ne fait pas ça par obligation », a réitéré le ministre des Affaires étrangères, regrettant au passage qu’on « oublie souvent les trains qui arrivent à l’heure pendant des années ». Mais, le Maroc a rempli son obligation en partenaire et non pas en échange d’une contrepartie financière. Le Maroc ne reçoit rien de l’Europe, s’est-il insurgé.