Plusieurs ONG et à leur tête l’association sahraouie de défense des droits humains ont dénoncé l’intervention de l’armée algérienne qui a eu lieu, le 4 mai 2021, contre des orpailleurs sahraouis du « camp de Dakhla », et qui a causé la mort de deux séquestrés dont le nommé de son vivant, Saïd Ahmad Salem Rguibi, de la tribue Rguibat Ahl Qassem (voir photo). L’opération s’est également soldée par la blessure d’un sahraoui, ainsi que l’arrestation de deux et la disparition de 6 autres.
Cet abominable crime d’Etat contre des sahraouis civils désarmés aux camps de Tindouf n’est pas le premier du genre. Une patrouille de l’armée algérienne a mis le feu le 20 octobre 2020 à deux orpailleurs sahraouis habitant dans le camp dit » dakhla », situé au Sud de la localité dénommée » Aouinat Belkraa ». Le moins qu’on puisse dire, c’est abject ! Les deux jeunes sahraouis qui étaient à la recherche d’or dans une mine, se sont dissimulés dans un puit d’extraction pour se protéger contre les rafales des coups de feu tirés en leur direction. Face à leur refus d’obtempérer, de peur d’être liquidés, les éléments de l’armée algérienne n’ont pas hésité à mettre le puit à feu et brûler vifs les deux jeunes orpailleurs. Suite à cet incident macabre, les camps de Tindouf ont été mis en état d’alerte en prévision de toute manifestation dénonçant ledit acte criminel de sang-froid. La résurgence des actes de violence, de liquidation physique et d’enlèvement à l’égard des populations des camps de Tindouf intervient dans un contexte chaotique où les voix des défenseurs des droits de l’homme et notamment au sein des institutions de l’Union européenne s’élèvent de plus en plus contre ce genre de pratiques barbares.