Ce qui se passe en Algérie comme répression et atteinte aux droits de l’homme ne passe pas inaperçu au sein des institutions européennes. Le Parlement européen vient de publier une proposition de résolution sur le Hirak et la situation en Algérie déposée par le député européen Thierry Mariani. La proposition demande notamment à l’Union européenne « plus d’exigence dans ses rapports avec le gouvernement algérien ». « Considérant que le mouvement Hirak secoue l’Algérie depuis le 16 février 2019, demandant un renouvèlement de la classe politique algérienne et de ses pratiques, et considérant la détérioration des libertés en Algérie, à rebours des exigences de l’accord d’association et des recommandations du rapport sur l’état des relations et les mouvements migratoires déclenchés par la faiblesse de l’État algérien », l’eurodéputé « s’étonne du silence relatif de l’Union européenne au sujet du mouvement Hirak et des nombreuses mobilisations en faveur d’un renouvèlement de la vie démocratique en Algérie » et « souligne que les participants au mouvement Hirak sont non-violents, respectueux de la souveraineté de leur pays, et aspirent simplement à une plus forte participation à la vie civique dans leur pays ». Par ailleurs, il « note que les Algériens devraient avoir le droit de vivre et de prospérer dans leur pays et que la politique désastreuse de l’État algérien condamne beaucoup d’entre eux à l’exil et souligne, à ce titre, que c’est le devoir d’un État que de prévenir l’émigration forcée ».
