Aucune bassesse n’est de trop pour qualifier une certaine presse algérienne à la solde des services algériens qui a même franchi le seuil de la honte dans le dessein de s’attaquer aux symboles du royaume, à leur tête le Roi Mohammed VI. Les chaînes de télévision Annahar et Al-Shorouk dépassent à chaque fois une limite et poussent le vil à son dernier retranchement.
Les émissions que ces chaînes diffusent ou les pantins qu’elles invitent pour insulter et injurier de la manière la plus ignoble et la plus ordurière qui soit témoignent d’une réalité implacable et amère : cette pseudo presse se prostitue pour des millions de dinars dévalués. Sauf qu’ici la prostituée est édentée et ne plait qu’à un régime vieux et sénile, agonisant. Tous les Algériens sont au fait de cette prostitution intellectuelle drapée derrière une presse libre et indépendante. Mais toute presse libre et indépendante, dans les pays qui se respectent, affronte le pouvoir quand celui-ci est hué par la rue. Ces chaînes font penser à un dromadaire qui ne voit pas sa propre bosse et voit plutôt la bosse de son prochain.
Le Hirak qui s’agite et dont la ferveur grandit de jour en jour, cette contestation populaire du régime en place, cette tension sociale qui ébranle l’Algérie et plie en quatre les Algériens en proie à la précarité dans un pays riche en hydrocarbures, ces deux chaînes ne voient pas tout cela, ne le constate pas, n’en rende pas compte à un peuple écrasé et réduit au silence par une bande d’affairistes et de voleurs qui forment la junte militaire aux commandes du pays depuis l’indépendance.
Que répondre à cette bassesse sinon par la sagesse et la conviction inébranlable que la caravane marche et les chiens d’à côté aboient ! Que dire de cette ignominie dont se couvre un régime algérien aux abois et indésirable par le peuple ! Dans un pays démocratique, ces deux chaines devraient être poursuivies en justice et sanctionnées par une instance qui contrôle les productions audiovisuelles. Mais l’Algérie est un Etat militaire. On est loin du modèle démocratique le plus basique qui suppose que le peuple élit ses représentants et ses gouvernants. Car en Algérie, les militaires font la pluie et le beau temps. Ils incarnent la dictature la plus avilissante et la plus oppressante qui soit en 2021. Mieux, ils entretiennent un lupanar, une maison close de prostituées de la presse algérienne qui sont prêtes à tout pour contenter leur maître.