Surprise, et quelle surprise ! De quelle manière le ministre Pjdiste Ramid peut-il être impliqué dans l’affaire de l’assassinat de deux scandinaves à Imlil, région de Marrakech, un 17 décembre 2018 ? En tout état de cause, la partie civile dans le procès des 24 personnes jugées dans le cadre des meurtres d’Imlil a demandé le jeudi 20 juin 2019 la comparution du ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme devant la Cour d’appel de Rabat. D’après la défense, Ramid a pris part à des rencontres de la controversée Association de prédication du coran et de la sunna, présidée par Mohamed Maghraoui et dont l’implication présumée dans le double meurtre a été pointée.
Lors de l’audience du jeudi 13 juin 2019, la partie civile a invoqué la responsabilité des écoles coraniques « Dar Al Kur’aan » fondées par Cheikh Mohamed Al Maghraoui, fermé par les autorités en 2013, dans l’assassinat des deux jeunes scandinaves à Imlil. La requête a été initiée par Me Khalid El Fataoui et Me Lhoucine Raji.
Mais pour les deux requêtes, la partie civile s’est vue refuser la demande de comparution de Ramid et de Al Maghraoui.
La partie civile donne pour preuve «les déclarations judiciaires» des principaux accusés. «Ils ont unanimement affirmé avoir suivi des cours dans cette école», soutient-elle. Aussi, «en 2009, la cour d’appel administrative de Marrakech établissant qu’une centaine de personnes ayant fréquenté ces écoles ont fini par rejoindre des cellules terroristes».