Ce lundi 22 février 2021, l’Algérie bouillonne. Des milliers de manifestants scandant des slogans anti-régime faisaient face à un dispositif sécuritaire massivement déployée et usant de la force. C’est le deuxième anniversaire du Hirak, ce mouvement populaire qui avait conduit à la démission du président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis deux décennies, et qui conteste au pouvoir sa légitimité populaire.
Les étudiants ont été aussi de la partie. Ils ont appelé, à travers des slogans et des banderoles, à la reprise des mobilisations estudiantines hebdomadaires, tous les mardis.
Dans le centre d’Alger, les Algériens ont réinvesti la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Parmi les slogans chantés, on cite : « Nous ne sommes pas venus pour l’anniversaire (du Hirak), nous sommes venus pour que vous partiez ». Des marches se déroulaient également en province, notamment à Annaba, Oran, Béjaïa, Sétif, Bouira, Mostaganem et Constantine.
Des véhicules de police circulaient, des barrages dressés et des hélicoptères survolaient Alger, tentant de créer un climat de peur. Des barrages filtrants sur plusieurs axes routiers menant à la capitale ont été dressés.
En dépit de tout cela, rien n’a pas empêché les algériens de tous âges, les jeunes en première ligne, de sortir dans la rue pour dénoncer un pouvoir qui a appauvri les Algériens dans un pays, riche en hydrocarbures. Cependant, la répression a été encore une fois au rendez-vous. Les forces de l’ordre ont usé de la violence pour tenter de disperser les manifestants. Des interventions musclées, mais vaines !