L’opposition algérienne tire la sonnette d’alarme. Le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), un des principaux partis d’opposition en Algérie, a alerté contre une « faillite » économique qui « n’est pas très loin » dans ce pays pétrolier.
« Le chômage grimpe, le niveau de vie et le pouvoir d’achat des citoyens continuent de baisser et le dinar poursuit sa chute vertigineuse », explique le parti dans un communiqué.
Dans ce sens, le parti déplore une « paupérisation » qui « gagne de larges couches de la société alors que le gouvernement est incapable d’endiguer cette descente aux enfers ».
« Nos réserves en hydrocarbure s’épuisent et le volume des exportations ne cesse de décroître », fait remarquer le RCD, pour lequel le déficit budgétaire « se creuse de plus en plus et les réserves de change s’amenuisent fortement ».
Sur la question des droits humains, le parti a appelé à la libération des prisonniers politiques, relevant que « près d’une centaine de citoyens sont détenus injustement dans les prisons du système pour avoir été des éléments actifs dans le Hirak, pourtant dit béni ».
« D’autres militants, pour délit d’opinion, sont en liberté provisoire et attendent leurs procès, continuellement reportés », fait observer le RCD qui dénonce le maintien sous mandat de dépôt de Rachid Nekkaz, « bien que malade » et « déporté pour l’éloigner de ses avocats ».
Commentant l’affaire de l’étudiant Walid Nekkiche, qui a déclaré devant le juge d’instruction avoir subi des tortures et sévices lors de son incarcération, le RCD a condamné « avec la plus grande fermeté tous les actes qui portent atteinte à l’intégrité physique et morale et à la dignité humaine ».
Dernièrement, les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un collectif de plusieurs partis politiques, personnalités et représentants de la société civile algérienne, a dénoncé « une aggravation de la précarité sociale et des atteintes aux libertés » dans le pays.