L’ancien diplomate américain Elliott Abrams a qualifié de logique la décision américaine de reconnaître la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, soulignant que les arguments avancés par les détracteurs de cette décision « ne tiennent pas la route ».
Dans un article publié dans la revue US « National Review » sous le titre « La décision de Trump sur le Maroc était logique », M. Abrams, qui était représentant spécial américain pour le Venezuela, a critiqué les positions notamment de l’ancien envoyé spécial de l’ONU, James Baker, de l’ancien ambassadeur John Bolton et du sénateur républicain James Inhofe, vis-à-vis de la souveraineté du Royaume au Sahara.
« Pour des raisons qui ne sont pas convaincantes”, ils se sont toujours opposés aux “revendications” territoriales du Maroc et ont soutenu un processus qui ne peut que nuire au Royaume, un “allié important des Etats-Unis dans une région dangereuse », a-t-il fait savoir.
« De plus, a-t-il averti, leurs propositions pourraient offrir le territoire au polisario, une organisation vestige de la Guerre froide dont on ne peut raisonnablement pas s’attendre à ce qu’elle joue le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme ».
M. Abrams, qui est actuellement chercheur principal en études du Moyen Orient au Council on Foreign Relations, a par ailleurs fait observer que les Marocains sont unis lorsqu’il s’agit de la question du Sahara.
La deuxième raison derrière le rejet du plan Baker, a poursuivi l’expert en relations internationales, est qu’il aurait pu mener à la création d’un Etat dirigé par le polisario au Sahara.
« Il y a plusieurs raisons pour lesquelles c’était et ça reste toujours une mauvaise idée », a fait remarquer M. Abrams, expliquant notamment que le polisario « dépend depuis des décennies du soutien financier, diplomatique et militaire de l’Algérie qui l’abrite ».
« L’Algérie a récemment dénoncé l’établissement par le Maroc de relations diplomatiques avec Israël ; et la frontière terrestre entre les deux pays est fermée depuis 1994 », a-t-il rappelé.
L’indépendance du Sahara signifierait que les frontières terrestres du Maroc seraient composées de l’Algérie et de ce qui serait probablement « une dépendance algérienne ». « Cela ne serait guère propice à la sécurité, à la prospérité et la stabilité du Maroc », a écrit M. Abrams.