Le Front des Forces Socialistes (FFS), le plus vieux parti de l’opposition en Algérie, a qualifié les démarches du pouvoir algérien de « fausses solutions » à une vraie crise multidimensionnelle dans le pays.
Cité par les médias algériens, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a mis en garde contre « une explosion sociale imminente » à cause de l’absence d’horizons et de l’ignorance des appels populaires à la justice sociale.
Dans ce sens, il a dénoncé « l’entêtement du pouvoir, dont « le seul souci est de maintenir le système à imposer ses choix et ses fausses solutions à chaque phase décisive de la vie du pays », regrettant que ce pouvoir ignore toutes les initiatives politiques de sortie de crise.
Il a ajouté que les politiques économiques successives seront sanctionnées par l’échec tant qu’elles ne s’appuient pas sur un véritable consensus économique qui doit être le résultat d’un large consensus politique.
Pour ce responsable du FFS, « les élections ne sont pas une priorité, contrairement au lancement d’un dialogue national ».
Il a indiqué que la résolution de la crise nécessitait l’amorce d’un dialogue « national, inclusif et démocratique » rassemblant toutes les « forces vives » de la société en vue de dégager une « feuille de route consensuelle », permettant de « sortir de la crise ».
Tout en rejetant les élections législatives et locales prévues après la révision de la loi électorale, il a estimé que ce scrutin n’est pas une priorité pour le FFS qui milite pour un changement radical et pacifique du système politique.
Pour lui, les élections ne peuvent constituer dans les conditions actuelles une solution à la crise du pays ni ne peuvent apporter le changement voulu.