Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies a tenu, lundi 21 décembre 2020, à la demande de l’Allemagne, des consultations informatives à huis-clos, au sujet des derniers développements de la question du Sahara marocain.
Selon des sources diplomatiques, cette réunion a été l’occasion pour les États-Unis d’exposer, pour la première fois devant le Conseil de Sécurité, le bienfondé et la justesse de la Proclamation américaine du 10 décembre 2020, reconnaissant la pleine et entière souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Cette présentation de la part d’un membre permanent du Conseil de Sécurité, a une portée historique et une importance fondamentale pour la consécration politico-juridique de la marocanité du Sahara au sein de l’Organisation des Nations-Unies. Parallèlement, la délégation américaine a réaffirmé le ferme soutien de Washington à l’Initiative marocaine d’autonomie comme unique solution au différend régional sur le Sahara marocain.
Des sources diplomatiques à New York ont confirmé que lors de ces consultations, plusieurs États membres ont rejoint les États-Unis dans leur appui à l’Initiative marocaine d’autonomie, en tant que seule base sérieuse et crédible à même de mettre fin à ce différend hérité de l’ère de la guerre froide.
Les membres du Conseil ont, selon des diplomates à l’ONU, unanimement réitéré leur soutien au processus exclusivement onusien, visant à parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend artificiel autour du Sahara marocain, basée sur les résolutions du Conseil de Sécurité depuis 2007.
Dans leurs déclarations, les membres du Conseil ont souligné l’importance de la nomination rapide d’un nouvel Envoyé Personnel pour la reprise, dans les meilleurs délais, du processus des tables rondes, avec la participation active de l’Algérie, consacrée par les résolutions du Conseil de Sécurité en tant que partie principale au différend régional sur le Sahara marocain. Non sans insister sur la nécessité d’un climat favorable et de conditions idoines pour permettre la reprise de ce processus là où il s’est arrêté avec l’ancien émissaire onusien Horst Köhler.
Dans ce cadre, les membres du Conseil de Sécurité ont tous exprimé leurs préoccupations au sujet des violations du cessez-le-feu et des Accords militaires par le groupe armé séparatiste le « polisario». Plusieurs membres ont pointé la responsabilité de ce dernier dans la crise à El Guergarat, en bloquant, pendant plus de trois semaines, le passage routier dans cette zone. Ce qui a conduit le Maroc à mener son opération de génie civil qui a permis de rétablir, une fois pour toute, la libre circulation civile et commerciale, ainsi que le calme et la sérénité à El Guergarat.