Figurant parmi les textes qui devaient être adoptés lors du mandat du gouvernement précédent, le projet de loi organique définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les domaines prioritaires de la vie publique se précise en fin. En effet, après plusieurs années de débats et plusieurs mois passés dans le circuit législatif, ledit projet a été adopté lundi à l’unanimité par la chambre des représentants.
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj, a souligné que le texte permettra d’officialiser la langue amazighe dans tous les domaines prioritaires de la vie publique et de l’intégrer dans les secteurs de l’enseignement, de la législation et l’action parlementaire, les médias et la communication, ainsi que dans les différents domaines liés à la création artistique et culturelle.
Le projet de loi vise à renforcer les compétences des ressources humaines des secteurs privé et public en matière de communication en amazigh avec les usagers, à promouvoir les recherches scientifiques en lien avec le développement de cette langue tout en encourageant les créations, les productions et les festivals ayant l’amazigh comme langue d’expression, a expliqué le ministre, cité dans un communiqué de son département.
Les parlementaires ont procédé également à l’adoption du projet de loi organique relative au Conseil national des langues et des cultures marocaines. S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l’article 5 de la constitution qui prévoit la création de ce Conseil en tant que « mécanisme de protection et de développement des langues arabe et amazighe et des diverses expressions culturelles marocaines », le Conseil aura pour mission de favoriser la consolidation de l’identité marocaine à travers la préservation et la diversité de ses composantes et la promotion de l’économie de la culture.