Le conflit sur la réforme des retraites, en France, se poursuit avec une autre journée d’actions. Dans la rue jeudi, les manifestants ont exprimé leur colère face à l’article 49.3, utilisé par le gouvernement, et l’intervention mercredi du président de la République, qui n’a fait qu’attiser la colère de la rue.
Porte de la mairie de Bordeaux incendiée, « scènes de chaos » dénoncées par la maire de Rennes, canons à eau à Lille et Toulouse, manifestante avec un pouce arraché à Rouen, commissariat pris pour cible à Lorient (Morbihan)… Les violences sont montées d’un cran, presque partout dans les métropoles, rapporte l’agence de presse AFP.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Gérald Darmanin a fait état vendredi de « 457 interpellations » et de « 441 policiers et gendarmes blessés » jeudi lors de la 9ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Invité de Cnews, M. Darmanin a affirmé en outre qu’il y avait eu « 903 feux de mobiliers urbains ou de poubelles » jeudi à Paris lors de la manifestation intersyndicale, a indiqué l’AFP.
La stratégie de l’exécutif, « c’est une stratégie minoritaire de faire pourrir un mouvement social et de faire peur aux gens en employant la violence, et j’ose parler de violences policières », selon Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT.
A l’issue de ce nouvel épisode d’un conflit qui s’enlise, les responsables politiques de gauche ont invité jeudi les Français à amplifier encore la contestation, le chef des communistes Fabien Roussel appelant à « mettre le pays à l’arrêt », et Jean-Luc Mélenchon (LFI) à « jeter toutes les forces dans la bataille ».
La colère sociale sur les retraites en France menace de perturber la visite la semaine prochaine du souverain britannique Charles III, que des syndicalistes disent avoir « dans le viseur ».