Suite à l’attentat ayant visé une mosquée située à l’intérieur du quartier général de la police de Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, des corps continuaient d’être retirés, mardi, des décombres. L’explosion a fait près de 90 morts, en majorité des policiers, et 150 blessés, selon l’agence de presse AFP.
La déflagration s’est produite lundi à l’heure de la prière du midi dans ce lieu extrêmement sensible de la ville, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec l’Afghanistan et où la situation sécuritaire s’est dégradée ces derniers mois, a indiqué la même source.
Le chef de la police de Peshawar, Muhammad Ijaz Khan, a indiqué à l’agence de presse que le bilan était passé à 89 morts, après que « six patients supplémentaires ont succombé à leurs blessures ». Environ 150 personnes ont été blessées. Près de 90% des morts sont des policiers, a précisé M. Khan, sans pouvoir encore donner un décompte exact.
« Ce matin, nous allons enlever la dernière partie du toit effondré pour pouvoir récupérer plus de corps. Mais nous sommes pessimistes sur nos chances de trouver d’autres survivants », a déclaré à l’AFP Bilal Ahmad Faizi, un porte-parole du numéro d’urgence 1122.
Dans la nuit, au moins neuf corps ont été découverts dans les décombres de la mosquée, dont le toit et un mur se sont effondrés sous l’effet du souffle de l’explosion. Au moins 20 policiers ont été enterrés lundi soir lors d’une cérémonie avec garde d’honneur, leurs cercueils alignés et ceints du drapeau pakistanais, a précisé à l’AFP un responsable de la police.
Le Pakistan est confronté depuis quelques mois, en particulier depuis la prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan en août 2021, à une détérioration de la sécurité.