Les secours tentent de sauver des dizaines d’ouvriers encore coincés sous terre après l’explosion dans une mine de charbon qui a fait au moins 28 morts et 28 blessés, dans le nord-ouest de la Turquie. « 58 de nos mineurs ont pu sortir indemnes. Nous estimons que 15 mineurs se trouvent (coincés) en bas et nous essayons de les secourir », a indiqué samedi matin le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu qui s’est rendu sur place avec plusieurs autres membres du gouvernement. M. Soylu avait précédemment évoqué le chiffre de 49 personnes bloquées dans la mine.
Selon le ministre de l’Energie Fatih Dönmez, également sur place, « un incendie a éclaté dans une des galeries après l’explosion ». Le chef de l’État, Recep Tayyip Erdogan, est lui annoncé sur les lieux « dans l’après-midi », sans autre précision, et devrait se rendre auparavant au chevet des blessés évacués dans un hôpital d’Istanbul, a indiqué une responsable à l’agence de presse AFP.
« Notre vœu est que les pertes en vies humaines ne soient pas plus élevées et que nos mineurs puissent être sauvés », a souhaité M. Erdogan dans un tweet publié vendredi soir.
L’explosion est survenue vendredi à 18H15 locales (15H15 GMT) dans une mine de la ville d’Amasra située au bord de la mer Noire, et a coûté la vie à 28 personnes, selon un nouveau bilan communiqué par le ministre turc de la Santé Fahrettin Koca sur Twitter, qui a précisé que 11 personnes sorties de la mine étaient soignées à l’hôpital.
Des équipes de secours étaient à pied d’œuvre pour tenter de sauver plusieurs dizaines d’ouvriers bloqués dans des galeries situées à 300 et 350 mètres en dessous du niveau de la mer. L’Afad, l’organisme public turc de gestion des catastrophes, avait initialement fait savoir sur Twitter qu’un transformateur défectueux était à l’origine de l’explosion, avant de se rétracter et d’expliquer que du méthane s’était enflammé pour des « raisons inconnues ».