Un premier cas confirmé de variole du singe a été détecté jeudi en Ile-de-France, a annoncé vendredi la Direction générale de la Santé. Il s’agit d’un homme de 29 ans sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, ont précisé les autorités sanitaires. Dès la suspicion de son infection, cette personne a été prise en charge et en l’absence de gravité, est isolée à son domicile, rapporte l’agence de presse AFP.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la variole du singe, ou orthopoxvirose simienne (monkeypox en anglais), est une zoonose due à un virus (famille poxviridiae) du même genre orthopoxviridae que celui de la variole humaine. Il s’agit d’une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs. Elle peut ensuite se propager d’une personne à l’autre, mais la transmission de personne à personne ne peut à elle seule entretenir une éclosion.
La présentation clinique est semblable à celle observée chez les patients atteints autrefois de la variole, mais moins grave. La variole a été éradiquée dans le monde entier en 1980. Cependant, la variole du singe est encore présente sporadiquement dans des régions d’Afrique centrale et occidentale, près des forêts tropicales humides. De manière générale, le taux de létalité dans les épidémies de variole du singe est de 1 à 10 %, mais avec des soins appropriés, la plupart des patients se rétablissent.
Cette maladie endémique d’Afrique de l’Ouest a été détectée dans une dizaine de pays, dont la France. Il y a une cinquantaine de cas au total.