Après une nuit de violents bombardements au sol, depuis la mer et les airs sur les villes d’Ukraine, Moscou a annoncé lundi l’instauration de cessez-le-feu locaux et l’ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l’évacuation de civils de plusieurs villes d’Ukraine dont la capitale Kiev, où les sirènes d’alertes ont retenti à l’aube, au douzième jour de l’invasion russe. Selon l’ONU, la guerre a poussé plus de 1,5 millions de personnes à fuir pour se réfugier dans les pays voisins.
Selon l’armée russe, la décision d’ouvrir des couloirs humanitaires a été prise après une « demande personnelle » du président français Emmanuel Macron adressée à son homologue russe Vladimir Poutine. Les deux dirigeants se sont entretenus pendant deux heures dimanche par téléphone.
Cette décision concerne Kiev, que les forces russes tentent d’encercler, mais également Kharkiv (nord-est), deuxième ville du pays visée dans la nuit de dimanche à lundi par des bombardements qui ont notamment pris pour cible le complexe sportif d’une université et des immeubles résidentiels, rapporte un journaliste de l’agence de presse AFP.
« L’ennemi continue l’opération offensive contre l’Ukraine, en se concentrant sur l’encerclement de Kiev, Kharkiv, Tcherniguiv (nord), Soumy (nord-est) et Mykolaïev (sud) », a indiqué l’état-major ukrainien dans un communiqué. Les forces russes « accumulent leurs ressources pour lancer un assaut sur Kiev », a-t-il ajouté. Dans la capitale, l’armée se tenait prête à détruire le dernier pont reliant la ville à son arrière-pays à l’ouest pour freiner la progression des chars russes.
L’aggravation du conflit et la possibilité d’un embargo sur le pétrole russe provoquaient lundi matin une poussée de fièvre sur les marchés internationaux, avec des hausses vertigineuses du pétrole et de l’or et une lourde chute des bourses en Asie, indique la même source.