Les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), un collectif de plusieurs partis politiques, personnalités et représentants de la société civile en Algérie, ont appelé à constituer un Front de lutte contre la répression et pour les libertés démocratiques dans le pays.
« Les forces du PAD, qui œuvrent à l’avènement d’un Etat de droit, démocratique et social, s’engagent à se mobiliser avec toutes les autres forces politiques, syndicales, associatives et des mouvements sociaux, d’une part, et avec toutes les personnalités intellectuelles, universitaires, ainsi que les avocats, les journalistes, les artistes…, d’autre part, afin de construire ensemble, de façon solidaire et unitaire, un large front de lutte », lit-on dans un communiqué de ce collectif.
D’après la même source, ce large front de lutte, qui se veut un levier de mobilisation des forces du changement, aura pour mission d’exiger « la libération de tous les détenus politiques et d’opinion », « la cessation de la répression sous toutes ses formes » et « le respect et la consécration de toutes les libertés démocratiques et syndicales ».
Le PAD a, à cet égard, dénoncé « la répression de toute opposition politique » par « le musellement des libertés démocratiques et syndicales ».
« L’heure est grave pour nos libertés et nos droits ! », s’est écrié le PAD, constitué dans la foulée du mouvement populaire (hirak) et regroupant notamment le Parti du Travail, le Parti socialiste des travailleurs, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, l’Union pour le Changement et le Progrès, le Mouvement Démocratique et Social et le Front des Forces Socialistes, ainsi que la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme.
Dans ce sens, ce conglomérat de partis déplore qu’aujourd’hui, près de 300 détenus politiques et d’opinion, hommes et femmes, dont des responsables et des militants de partis politiques et d’associations, des universitaires, des journalistes et des avocats, de nombreux jeunes activistes du Hirak et des réseaux sociaux, soient emprisonnés et des milliers d’autres poursuivis arbitrairement.